Marie-Paule Augier
La galerie des pétasses
C’est peut-être au son des pétards qui éclatent et des pavés qui s’entrechoquent que Marie Paule Augier a senti naître en elle la vocation de Pop artiste. Son parcours commence à l’école supérieure des arts appliqués Duperré à Paris, section dessin. Au Lycée du Design Graphique CORVISART toujours à Paris, elle se familiarise avec le monde de la publicité, ce qui lui permet d’embrasser une carrière de maquettiste publicitaire. Profession qu’elle exerce à une époque antérieure au Mac et ou l’affiche se déclinait en esquisse, lay out et mise au net avant de passer à l’impression. Les circonstances de la vie lui font également découvrir les secrets de la décoration d’intérieur. Mais sa passion ce sont les arts plastiques, aquarelle, pastels, huile, et tout particulièrement le dessin. Dessins, qui accommodés avec toutes ces techniques si bien maitrisées, sont sublimés pour en devenir des œuvres très personnalisées. La pratique de l’art est, pour Marie Paule Augier, un moment privilégié de détente qu’elle passe dans une ambiance musicale rythmant les, parfois longues, périodes d’interventions graphiques dont elle enrichit ses œuvres. C’est ainsi qu’elle se laisse souvent bercer par la superbe voix, grave mais tellement douce, de Cesaria Evora interprétant une morna. Par contre, ce sera plutôt la Mano Negra de Manu Chao qui lui dictera le rythme lors de la réalisation d’une œuvre plus dynamique et colorée de l’imagerie consumériste ou du monde des comics.
Pour cette saison, nous vous proposons une déambulation dans la « GALERIE DES PETASSES » de Marie Paule Augier. Il s’agit presque d’une étude comportementale basée sur le visage de femmes dégageant au travers de leur regard et de leur attitude une émotion que l’artiste a superbement interprété.
Ce sont des acryliques sur toiles. Mais Marie Paule Augier, perfectionniste, a rehaussé ses œuvres d’ajouts graphiques, variant les motifs, les couleurs, mais toujours d’une extraordinaire richesse et minutie. Les collages imbriqués, avec la collaboration involontaire du Figaro, apportent par l’orientation des petits coupons de journaux, une texture particulièrement bien adaptée aux visages représentés. Le travail des ombres, relevant d’une interprétation personnelle du pointillisme, est également remarquable.
L’ensemble est à découvrir à LA BOUCHERIE à Aussois (Savoie).










